Label National « ANTI-GASPI » : évolutions 2023
Le Label National Anti-gaspillage Alimentaire (ANTIGASPI) est un moyen de valoriser les efforts des acteurs engagés dans la lutte contre le gaspillage alimentaire. Il permet de favoriser l’adoption de bonnes pratiques par l’ensemble des acteurs de la chaîne alimentaire.
Le Label National « ANTI-GASPI » : qu’est ce que c’est ?
En 2020, la loi AGEC annonçait les objectifs gouvernementaux en vue de réduire le gaspillage alimentaire de moitié :
- D’ici 2025 dans les établissements de restauration collective et de la distribution alimentaire.
- D’ici 2030 dans les secteurs de la restauration commerciale, la production, la transformation et la consommation alimentaire.
L’État indiquait par ailleurs la création d’un label national anti-gaspillage alimentaire, destiné – à terme – à récompenser les entreprises (commerces) et établissements de restauration collective (cantines scolaires et de lycées, EHPAD, centres de loisirs, etc.) qui s’engagent dans une démarche visant à réduire le gaspillage alimentaire.
ANTI-GASPI : la distribution première concernée
Les acteurs du secteur alimentaire français y voient plus clair depuis le 1er Mars 2023, puisque le label national « anti-gaspillage alimentaire » a été lancé à l’occasion du Salon de l’agriculture.
Différents acteurs portent cette stratégie :
- Le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires.
- Le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire.
- L’Ademe.
- L’Afnor Normalisation.
Le ministère acte cette évolution du label dans les domaines de la grande et de la moyenne distribution pour commencer, ainsi que dans les métiers de grossistes et ceux de bouche, comme les bouchers, charcutiers, boulangers, primeurs et autres fromagers.
Pour cette première version qui s’adresse donc à la distribution, de nombreux critères conditionnent l’obtention du label, tels que la performance transversale, la gestion de l’approvisionnement, des achats et de la fabrication des denrées alimentaires, la gestion de ces denrées en magasin, et la gestion des invendus. Le label anti-gaspi récompense également l’investissement dans la lutte contre le gaspillage alimentaire, constituant ainsi un outil supplémentaire pour aider les citoyens à choisir une enseigne qui s’engage positivement dans le développement durable.
La réaction des grandes enseignes ne s’est pas faite attendre puisque Carrefour, Leclerc, et bientôt Franprix apposent fièrement leur label anti-gaspi.
Désormais, le logo se décline en trois versions qui reflètent le niveau de la lutte contre le gaspillage alimentaire atteint par l’organisation :
- 1 étoile : engagement.
- 2 étoiles : maîtrise.
- 3 étoiles : exemplaire.
Les organismes certificateurs agréés sont les suivants
Restauration collective : dans l’attente d’un référentiel dédié
On attend avec impatience les éléments qui concernent plus directement la restauration collective.
En effet, les critères de labellisation sont définis par secteur, faisant chacun l’objet d’un référentiel. Il est ainsi prévu que le premier semestre 2023 voit aboutir un référentiel propre au secteur de la restauration collective et commerciale, puis un autre dédié cette fois-ci au secteur de l’agroalimentaire.
Label anti-gaspillage alimentaire : rappel des enjeux
Sensibilisation et éducation du public | Sensibiliser les consommateurs aux enjeux du gaspillage alimentaire et de les éduquer sur les comportements à adopter en vue de favoriser sa réduction. |
Transparence dans les pratiques | Améliorer la perception de l’entreprise auprès des consommateurs en montrant son engagement en faveur de l’environnement et de la lutte contre le gaspillage. |
Réduction du gaspillage alimentaire | Encourager les pratiques de gestion des denrées alimentaires plus responsables : utilisation plus efficace des matières premières, meilleure gestion des stocks, sensibilisation accrue du personnel à ce sujet etc. |
Innovation et performance | Inciter les entreprises à développer de nouvelles technologies, pratiques et modèles économiques pour réduire le gaspillage alimentaire, conduisant à une amélioration de la performance économique et environnementale de l’entreprise, ainsi qu’à une augmentation de leur compétitivité. |
Lutte contre la faim : | Selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), près de 670 millions de personnes souffriront encore de la faim d’ici 2030 dans le monde, alors que plus d’un tiers de la nourriture produite chaque année est gaspillée ou perdue. |
Réduction de l’impact environnemental | La production, la transformation et le transport des denrées alimentaires ont un impact considérable sur l’environnement. Le gaspillage alimentaire contribue ainsi à l’émission de gaz à effet de serre, à la déforestation, à la perte de biodiversité et à la consommation d’eau et d’énergie. |
Économies budgétaires | Le gaspillage alimentaire a également un coût économique important, pour les ménages, les entreprises et les collectivités. Sa réduction permet ainsi de réaliser des économies substantielles. |
Émergences de pratiques agricoles durables | Favorisation d’une production alimentaire responsable, qui prend en compte les aspects environnementaux, sociaux et économiques de la production alimentaire. |